Dans les pas de Grégory Meyer, avocat d’affaires et allié des dirigeants
- La rédaction d'Orléans Capitale
- 23 juin
- 4 min de lecture
À Orléans, où le dynamisme entrepreneurial se construit souvent dans la discrétion, certains acteurs jouent un rôle-clé, en coulisse, dans la solidité et la transmission des entreprises. Parmi eux, Grégory Meyer, avocat du cabinet ACTE AVOCATS ASSOCIES, incarne cette figure du conseil rigoureux, du professionnel engagé et du citoyen investi dans sa cité. Spécialiste du droit des affaires et des entreprises, il développe depuis plus de vingt ans une approche humaine, durable et stratégiquement pointue du métier d’avocat. Portrait d’un bâtisseur juridique au service des entrepreneurs du Loiret et bien au-delà.

Un parcours façonné par les rencontres et l’exigence du droit
Né à Tours, Grégory Meyer suit un cursus en droit orienté très tôt vers les matières techniques : droit des obligations, droit commercial, puis droit des affaires et fiscalité. C’est lors d’un stage décisif chez Maître Patrick SIMONNEAU, à Tours, que son goût pour le droit des affaires se transforme en vocation : « Le droit des affaires, c’est une matière très technique, très liée à la rédaction. C’est une transmission forte. On ne devient pas avocat d’affaires sans mentor. »
Cette période de formation intense le forge durablement : « On se forme à la dure. On se forme à la fiscalité, à la comptabilité, à la finance, tout ce qu’on ne voit pas trop à l’université. Et c’est long. Au bout de 5, 6, 7 ans, on commence à être à peine à l’aise dans certaines matières. »
Acte Avocats Associés : une aventure entrepreneuriale depuis 2002
En 2001, une ancienne camarade de fac lui propose de s’associer à Orléans. En janvier 2002, Acte Avocats Associés ouvre ses portes. Depuis, le cabinet n’a cessé de se développer.
La spécificité du cabinet ? Une approche globale des problématiques de l’entreprise : « On accompagne l’entreprise dans tous ses aspects : droit des sociétés, procédures collectives, contentieux commerciaux, droit social, mais aussi droit de la famille ou de la construction quand cela touche les chefs d’entreprise ou leur entourage. »
L’équipe, composée de trois associés (Grégory Meyer, Elsa Ferling-Lefevre et Nelsie Kutta-Engome, qui interviennent dans tous les contentieux judiciaires) et de collaborateurs, allie expertise juridique pointue et proximité avec les dirigeants : « Ce n’est pas du one-shot. J’ai des clients depuis plus de 20 ans. On développe une relation de confiance, souvent personnelle. »

Une expertise précieuse dans un tissu économique tendu
En première ligne des difficultés actuelles, Grégory Meyer voit émerger des problématiques de trésorerie en cascade : « On est dans un effet domino. Une entreprise qui ne paie pas ses fournisseurs en fragilise d’autres. Aujourd’hui, je suis très actif sur la procédure collective. On essaye d’anticiper pour sauver des structures en difficulté. »
Mais l’activité ne se limite pas à la défense : « Il y a aussi beaucoup de croissance externe, des transmissions d’entreprises, des fusions, des restructurations. » Le cabinet agit aussi en matière sociale, notamment sur les ruptures de contrats en période de tensions économiques.
Des PME locales… aux grands groupes nationaux
Depuis le Covid, le cabinet s’est ouvert à une clientèle plus large : « 70% de notre activité reste locale, mais 30% est désormais parisienne. Les entreprises cherchent la proximité, la compétence, des coûts maîtrisés… et la relation humaine. » Le cabinet a ainsi gagné la confiance de groupes de plusieurs centaines de salariés : « On peut traiter une entreprise avec 1 salarié ou avec 400. Les problématiques changent, mais l’approche reste la même : proximité, confiance, réactivité. »
L’avocat d’affaires, bien plus qu’un rédacteur d’actes
Grégory Meyer insiste sur une distinction fondamentale : « Nous ne sommes pas des vendeurs d’actes. Le rôle de l’avocat d’affaires, c’est d’accompagner dans la stratégie, la psychologie du chef d’entreprise, la négociation, la défense des intérêts. » Dans une session d’entreprise par exemple : « Ce n’est pas une rédaction molle. C’est une rédaction d’attaque ou de défense. On passe des jours sur les garanties d’actifs et de passifs. »
Une vision lucide de l’économie locale
Arrivé à Orléans au début des années 2000, Grégory Meyer a vu le territoire évoluer : « J’ai été surpris par la densité du tissu économique orléanais. C’est un tissu fort, varié. Mais aujourd’hui, il y a une menace réelle : des centres de décision risquent de quitter la région. »
En cause ? Le départ à la retraite des baby-boomers : « Il y a des transmissions qui se font vers des groupes extérieurs. Le risque, c’est que les centres de décision partent à Paris. Ce qui est très dommage pour Orléans. » Le problème, selon lui, est multiple : manque d’acquéreurs, frilosité des banques, génération 30-40 ans peu encline à endosser les responsabilités de chef d’entreprise.
Un avocat engagé pour sa cité
Au-delà du droit, Grégory Meyer se mobilise dans de nombreux réseaux professionnels, mais aussi auprès des experts-comptables, dans un rôle d’intermédiaire : « Je fais des fiches anonymisées, je connecte vendeur et acquéreur. Je suis devenu une courroie de transmission. »
Il a milité à l’installation du dispositif APESA à Orléans, une cellule psychologique d’urgence pour les chefs d’entreprise en détresse : « C’est ma plus grande fierté. On n’est pas psychologues, mais on peut sauver des vies en orientant au bon moment. »
Depuis peu, il s’est aussi engagé auprès de la LICRA, pour défendre bénévolement les victimes d’actes racistes ou homophobes : « C’est une conviction, un engagement que je porte désormais aussi dans ma pratique professionnelle. »
Des projets ? Toujours. Des ambitions ? Oui, mais humaines.
À l’heure des intelligences artificielles, le cabinet s’adapte : « L’IA ne remplace pas l’avocat. Mais elle pourrait nous aider à approfondir nos recherches. Notre force reste la relation, la finesse de l’analyse humaine. »
Et pour l’avenir ? « Continuer à nous former, à recruter, à absorber les matières qui vont se libérer avec les départs en retraite de confrères. » À un jeune juriste, il conseille : « Trouve un mentor. Sois patient. Sois curieux. Et construis une vraie relation avec ton client. »
La rigueur d’un juriste, l’engagement d’un citoyen
Grégory Meyer revendique une maxime simple : « Être sérieux, sans se prendre au sérieux. » C’est peut-être là sa plus grande force. Rigueur, empathie, stratégie, engagement : à Orléans, Grégory Meyer s’affirme comme un partenaire de long terme, un soutien dans les tempêtes, un rouage discret mais essentiel au dynamisme économique du territoire. Un homme de droit, au sens noble du terme.
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