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Christophe Hay : « Ce kiosque, je voulais qu’il soit un lieu de vie pour les Orléanais »

Il a grandi entre Cloyes-sur-le-Loir et Vendôme, a fait ses premières armes en cuisine à Blois, et rayonne aujourd’hui avec ses restaurants et son hôtel Fleur de Loire. Christophe Hay revient à Orléans, ville de ses souvenirs, pour y installer un kiosque à pâtisseries. Une ouverture qui illustre autant son attachement au local que sa philosophie entrepreneuriale, faite de sincérité, de présence et de bienveillance.


Il a grandi entre Cloyes-sur-le-Loir et Vendôme, a fait ses premières armes en cuisine à Blois, et rayonne aujourd’hui avec ses restaurants et son hôtel Fleur de Loire. Christophe Hay revient à Orléans, ville de ses souvenirs, pour y installer un kiosque à pâtisseries. Une ouverture qui illustre autant son attachement au local que sa philosophie entrepreneuriale, faite de sincérité, de présence et de bienveillance.
 « Je ne cherche pas à être le plus riche du monde. Ce n’est pas l’argent qui m’anime. Ce que je veux, c’est que mes équipes soient heureuses et que mes maisons avancent. »

Une ouverture sous le signe de l’enthousiasme

Prévue initialement un lundi, l’inauguration du kiosque a rapidement pris une dimension inattendue.« Je m’étais dit, on va ouvrir vendredi, samedi, dimanche pour roder les équipes. Sauf que finalement, on n’a rien rodé, on a été complètement à bloc », raconte le chef en souriant. « En termes de volume, on a passé autant de produits que ce qu’on peut faire à Noël à Fleur de Loire. Autant dire qu’on a fait de grosses journées. Le premier jour, on a eu des pâtisseries jusqu’à 14 heures seulement ! »


Ce succès fulgurant ne l’inquiète pas : « Ici, c’est que du frais, que des producteurs locaux. Que ce soit sur la farine, sur les fruits, sur tout ce qu’on utilise, on est 100 % sur du local. »


Orléans, une histoire personnelle

Si Blois est devenu son fief gastronomique, c’est à Orléans qu’il a choisi d’implanter ce nouveau kiosque. Un choix loin d’être anodin.« Avec ma maman, on venait faire nos courses ici, Place d’Arc. Je me souviens d’acheter mes jeans et mes baskets chez Derrick, ou d’aller chez André. Ma sœur, elle, a tenu un magasin de beaux-arts face à la cathédrale. J’ai même vécu à Orléans avec elle, à mes débuts, après le lycée. J’ai toujours eu un vrai lien avec cette ville. »


Pour le chef, Orléans n’est pas seulement un lieu de souvenirs, mais aussi un terrain fertile pour créer une synergie avec ses autres maisons. « Avec l’engouement qu’on a eu à Blois, je me suis dit qu’il fallait retrouver cette même cohésion ici. J’ai mon restaurant La Table à Ardon, et avec ce kiosque, on crée un rayonnement sur tout le territoire. »


L’humain au cœur de son projet

À ceux qui lui demandent s’il est plus difficile d’entreprendre aujourd’hui qu’il y a 10 ou 15 ans, Christophe Hay répond sans hésiter : « Moi, j’ai l’impression d’être revenu dans les années 80 où les chefs avaient des CV sur leur bureau et pouvaient choisir. Aujourd’hui, j’ai un vrai engouement dans mes maisons. On est 170 au total, et ici à Orléans on a démarré à 12, on passera bientôt à 14 ou 15. »


Sa clé ? Être sincère et présent. « Depuis qu’on a ouvert, je suis là tous les matins à 7h15. Ensuite je pars à Blois, je reviens l’après-midi, et le soir je retourne à Blois. Je me lève à 6h, je me couche à 1h du matin. Mais ce n’est pas grave : l’important, c’est que mes équipes me voient. Quand elles sentent que je suis avec elles, ça fait monter tout le monde. »


Une épreuve transformée en énergie

Cet été, l’incendie de son spa à Blois aurait pu freiner son élan. Mais le chef relativise : « J’ai eu très mal quand je suis arrivé devant ma bâtisse en flammes. Mais le lendemain, je me suis dit : je ne suis pas mort, il n’y a pas eu de blessés, ce n’est que du matériel. Une amie m’a dit : le feu, ça nettoie tout. J’ai pris ça comme un nouveau départ. On repart sur de belles énergies. »


Le goût du partage et du rêve

Pour Christophe Hay, la réussite de ses maisons tient aussi à leur dimension humaine. « Chaque jour, je vois revenir des clients, parfois très modestes. J’ai un monsieur, casquette et pantalon troué, qui vient tous les jours se faire plaisir. Ça, c’est touchant. On a besoin de rêve, de bonheur, d’échanges humains. C’est aussi pour ça que j’ai voulu que le kiosque soit un lieu de vie, où l’on peut s’arrêter, prendre un café, goûter une pâtisserie sur place. »


Plus paysan que chef d’entreprise

S’il dirige aujourd’hui plusieurs établissements, Christophe Hay revendique ses racines. « Je suis paysan, c’est là que je viens. J’ai une société agricole, mes propres animaux. Je suis cuisinier parce que c’est ma vie, et chef d’entreprise parce que je suis bien entouré. Mais au fond, je reste avant tout paysan et chef de cuisine. »


Son rôle ? « Partager du positif. Si vous voulez me voir, je suis au restaurant Christophe Hay, à Blois. Sinon, j’ai des équipes fidèles : Loïs, mon chef à Orléans, Alexis à Amour Blanc, Suzanne avec moi depuis toujours, et Baptiste Ingouf, mon chef exécutif qui fait rayonner l’esprit de la maison. »


Ses conseils pour entreprendre

À l’heure où de nombreux commerces souffrent, quel est son secret ? « Le seul conseil qui est vraiment important, c’est la bienveillance. Savoir écouter les gens. Quand une jeune est venue se présenter avec un grand sourire, je me suis dit : c’est toi que je veux. Elle n’avait jamais fait de vente, juste un peu de restauration pendant ses études. Aujourd’hui, elle s’épanouit, et moi je suis encore plus content pour elle. »


Et d’ajouter : « Je ne cherche pas à être le plus riche du monde. Ce n’est pas l’argent qui m’anime. Ce que je veux, c’est que mes équipes soient heureuses et que mes maisons avancent. »


Un kiosque, une philosophie

Avec son kiosque à pâtisseries d’Orléans, Christophe Hay offre bien plus qu’un lieu gourmand : il propose une vision. Celle d’un artisan-entrepreneur enraciné dans son terroir, attaché à l’humain et à la sincérité, convaincu que le bonheur partagé vaut plus que les bilans comptables.


« Quand j’ouvre le matin, je veux être le premier sourire que mes clients voient. C’est ça, ma philosophie. Et tant que je pourrai, je continuerai à la vivre ici, avec eux. » Longue vie au Kiosque !

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