Angélique Laurent : l’entrepreneuse qui fait vibrer Orléans

Professionnelle de l’immobilier commercial et désormais figure de l’événementiel à Orléans, Angélique Laurent a multiplié les expériences avec une constante : créer du lien. À travers son agence NEGOSHOP, spécialisée dans l’immobilier commercial, et ses soirées incontournables, LES APÉROS D’ANGÈLE, elle façonne une ville plus vivante, plus dynamique, où les rencontres professionnelles et amicales prennent tout leur sens. Portrait d’une femme qui ne s’arrête jamais.

LES APÉROS D’ANGÈLE ne sont pas seulement des soirées festives. C’est aussi du business.

Un parcours guidé par l’instinct, la détermination et la résilience

Rien ne prédestinait Angélique Laurent à devenir une figure de l’événementiel orléanais. Issue d’une famille d’entrepreneurs, elle a grandi entre l’atelier d’ébénisterie de son père et le magasin de décoration de sa mère. « J’ai toujours baigné dans l’indépendance et le commerce », confie-t-elle.

D’abord attirée par l’enseignement, elle envisage une carrière de professeure d’anglais avant de bifurquer vers le droit, puis le commerce. « J’aimais l’anglais, mais j’avais besoin de plus de mouvement. J’ai voulu être avocate, mais le droit était trop rigide pour moi. » Finalement, elle trouve sa voie dans l’immobilier commercial après un passage dans la banque et l’assurance : « Je voulais comprendre ces milieux pour mieux négocier ensuite. »

Mais au-delà de sa curiosité et de son envie d’indépendance, un élément fondamental influence ses choix : le handicap de sa fille. « Devenir indépendante, c’était aussi une nécessité. Je savais que j’aurais besoin de flexibilité pour être présente pour elle. Travailler dans une structure classique, avec des horaires fixes, n’était pas envisageable. »

Cet équilibre entre vie professionnelle et engagements personnels, elle le construit avec une force admirable, en multipliant les expériences et en se forgeant une expertise unique.

NEGOSHOP : une experte de l’immobilier commercial qui fait bouger les choses

En mars 2013, forte de plusieurs années d’expérience, elle crée NEGOSHOP, une agence spécialisée dans l’immobilier commercial en périphérie urbaine. Son rôle ? Trouver, vendre, céder ou louer des locaux commerciaux pour les grandes enseignes nationales.

« C’est un métier passionnant, mais aussi un vrai défi. Chaque dossier est différent. Il faut comprendre le marché, anticiper les tendances, et surtout trouver le bon emplacement pour chaque client. »

Son travail ne consiste pas seulement à aligner des chiffres ou à négocier des baux. C’est une véritable réflexion stratégique sur l’évolution des villes et des habitudes de consommation. « Une mauvaise implantation peut être fatale pour une enseigne. Mon rôle, c’est d’analyser chaque zone, chaque flux de consommateurs, pour proposer des emplacements pertinents. »

Elle n’a pas peur de diviser des locaux, une tâche que beaucoup redoutent. « C’est complexe à gérer, mais j’adore ça ! Diviser un grand local pour y installer plusieurs commerces permet souvent de redonner vie à des zones en difficulté. »

Sa connaissance du marché l’amène à travailler dans toute la France. « Si je devais me limiter à Orléans, ce ne serait pas viable. Le marché de l’immobilier commercial est trop fluctuant. » Cette dimension nationale lui permet aussi de rester en mouvement, elle qui déteste la routine.

Cependant, le Covid a changé la donne. « Avant, je me déplaçais énormément pour visiter les locaux avec les clients, mais pendant cette période de distanciation, les développeurs ont appris à travailler différemment, seuls. Aujourd’hui, 98 % des signatures se font en ligne. C’est plus efficace, mais on y perd le côté humain. Avant, on allait chez le notaire, on signait, on allait boire un verre… Maintenant, tout se fait par mail. »

Et c’est justement ce manque de convivialité qui lui a donné envie de lancer un nouveau projet…

LES APÉROS D’ANGÈLE : une réponse au besoin de rencontres et de convivialité

En 2024, après 11 ans à la tête de NEGOSHOP, elle ressent un manque. « Mon métier est passionnant, mais il est aussi stressant, très juridique. J’avais besoin de souffler, de créer quelque chose de différent. »

Initialement attirée par l’idée d’ouvrir une guinguette, elle y renonce en raison des contraintes du secteur. Mais le déclic vient lors d’une visite du rooftop des Galeries Lafayette d’Orléans. « Mon père trouvait dommage qu’un lieu pareil soit inutilisé. Le directeur des Galeries voulait y organiser des soirées. J’ai dit : "OK, je serai ta première !" »

Ainsi naissent LES APÉROS D’ANGÈLE, des événements élégants où se mêlent dégustations de vins, traiteur avec serveurs, concerts live et networking. « Je voulais quelque chose qui manque à Orléans : un lieu insolite où les quarantenaires et cinquantenaires puissent se retrouver dans une ambiance chic. »

Dès la première édition, en septembre 2024 sur le rooftop des Galeries Lafayette d’Orléans, le succès est au rendez-vous. La seconde édition, en décembre 2024, a eu lieu au premier étage des Galeries. LES APÉROS D’ANGÈLE ne sont pas seulement des soirées festives. C’est aussi du business. « Beaucoup de chefs d’entreprise viennent pour réseauter. J’ai déjà vu des collaborations se nouer autour d’un verre de vin. »

Un événement unique en mars : retour aux sources

Le 27 mars prochain, la troisième édition de la soirée LES APÉROS D’ANGÈLE prendra place dans un lieu très particulier : la chapelle et le cloître du collège Sainte-Croix. « C’est mon ancien collège. J’y ai vécu mes plus belles années. Revenir ici pour organiser un événement, c’est un retour aux sources et beaucoup d’émotion. »

L’obtention du lieu n’a pas été simple. « On m’a bien dit que ce serait une exception, que je ne pourrai pas organiser d’autres soirées ici. Ça rend ce moment encore plus précieux. »

Une vision lucide sur la société et un futur plein de projets

À 54 ans, Angélique Laurent ne manque pas de projets. Son rêve ? Habiter au bord du Loiret, se réveiller avec la vue sur l’eau et partir en paddle.

Elle garde aussi un regard critique sur l’évolution des relations humaines. « Aujourd’hui, les gens sont devenus très casaniers. Tout va trop vite, il n’y a plus d’engagement. Les réseaux sociaux ont tout bouleversé dans les relations privées. »

Mais loin d’être fataliste, elle préfère agir. Elle crée, elle rassemble, elle construit. Et elle rappelle une vérité essentielle : « Quand on n’a plus de rêves, on est fini. »

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