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Lify Air : l’innovation orléanaise qui révolutionne la surveillance des pollens et de la pollution

Face à la montée des allergies et aux défis croissants liés à la qualité de l’air, Lify Air, start-up orléanaise, propose une technologie de rupture. Grâce à des capteurs capables de mesurer en temps réel les pollens et les particules fines, l’entreprise offre une avancée majeure pour les allergiques et les collectivités. Derrière cette innovation, un combat entrepreneurial et politique porté par Jérôme Richard, son co-fondateur, qui se bat pour faire reconnaître l’intérêt de cette solution en France et à l’international.

Face à la montée des allergies et aux défis croissants liés à la qualité de l’air, Lify Air, start-up orléanaise, propose une technologie de rupture. Grâce à des capteurs capables de mesurer en temps réel les pollens et les particules fines, l’entreprise offre une avancée majeure pour les allergiques et les collectivités. Derrière cette innovation, un combat entrepreneurial et politique porté par Jérôme Richard, son co-fondateur, qui se bat pour faire reconnaître l’intérêt de cette solution en France et à l’international.
Si Lify Air séduit de plus en plus de collectivités, son développement a été freiné par certaines résistances institutionnelles.

L’histoire de Lify Air débute par un constat partagé par de nombreux allergiques : les informations sur la présence des pollens arrivent trop tard. « On est malade avant d’avoir l’info », résume Jérôme Richard.


Les systèmes traditionnels de surveillance, utilisés depuis des décennies, sont en effet basés sur une méthode de captation hebdomadaire, impliquant un décalage important entre la présence réelle des pollens et leur signalement. « Il n’y avait pas de temps réel. On analysait les pollens une fois par semaine et on utilisait ces données pour prévoir la semaine suivante. Mais comme les émissions de pollens sont très localisées et fluctuent même au sein d’une même journée, ces prévisions étaient peu pertinentes », explique-t-il.


Dès lors, l’idée s’impose : développer un capteur capable de mesurer en temps réel la présence des pollens dans l’air. Pour y parvenir, Jérôme Richard et son équipe s’appuient sur un laboratoire orléanais du CNRS, le LPC2E, qui avait mis au point un compteur de particules. « Ce labo avait développé une technologie prometteuse pour nous. On est allé les voir, on a fait des tests en laboratoire, et les résultats étaient encourageants. »


Le concept repose sur une méthode optique : un laser éclaire les particules de pollen qui passent dans un flux d’air. En fonction de l’angle de mesure, chaque type de pollen produit une diffraction lumineuse spécifique. « On s’est aperçu que cette diffraction pouvait nous permettre de discriminer les différents types de pollens, ce qui a conduit à notre brevet », précise Jérôme Richard.


Face à la montée des allergies et aux défis croissants liés à la qualité de l’air, Lify Air, start-up orléanaise, propose une technologie de rupture. Grâce à des capteurs capables de mesurer en temps réel les pollens et les particules fines, l’entreprise offre une avancée majeure pour les allergiques et les collectivités. Derrière cette innovation, un combat entrepreneurial et politique porté par Jérôme Richard, son co-fondateur, qui se bat pour faire reconnaître l’intérêt de cette solution en France et à l’international.

Des capteurs déployés dans toute la France

L’entreprise est officiellement créée en novembre 2018. Après une phase de développement et d’industrialisation, les premiers capteurs sont déployés en France, notamment dans des villes comme Blois, qui a accueilli une expérimentation de grande ampleur avec une vingtaine de capteurs.


Aujourd’hui, Lify Air compte plus de 200 capteurs répartis dans une cinquantaine de villes, couvrant une population estimée à 8 à 10 millions de personnes. L’application Live Pollen, accessible gratuitement, permet aux habitants des zones couvertes de suivre en temps réel les niveaux de pollens et de recevoir des alertes personnalisées.


Le modèle économique repose sur une combinaison de vente de capteurs et d’un abonnement au service. « On vend les capteurs aux collectivités, et ensuite elles paient un abonnement pour le service, qui inclut la communication des capteurs, le traitement des données et l’accès à l’application. » Une ville équipée de cinq capteurs dépense environ 4 000 euros par an, un coût modeste au regard de la population concernée. « Sur Orléans Métropole, par exemple, avec 90 000 personnes allergiques, cela revient à quelques centimes par an et par personne. »


Des résistances institutionnelles qui freinent l’innovation

Si Lify Air séduit de plus en plus de collectivités, son développement a été freiné par certaines résistances institutionnelles. « On s’est vite rendu compte que ce domaine était verrouillé et que l’arrivée d’un acteur innovant ne plaisait pas à tout le monde », confie Jérôme Richard.


Dès les premières démarches, Lify Air a tenté d’initier des collaborations avec les structures en place. Mais au lieu d’un accueil favorable, l’entreprise s’est heurtée à des réticences. « On nous a fait comprendre que nous étions sur un territoire réservé », indique Jérôme Richard, qui évoque des blocages et des procédures complexes freinant l’accès aux données existantes.


Malgré ces embûches, Lify Air continue d’avancer. « Notre but n’est pas de remplacer qui que ce soit, mais d’apporter une solution complémentaire et plus efficace. À force de persévérance, on commence à démontrer la pertinence de notre approche. »


Un avenir tourné vers la santé et l’international

Au-delà des pollens, Lify Air s’attaque désormais aux particules fines, responsables de nombreux problèmes respiratoires. Son capteur peut non seulement les détecter, mais aussi les caractériser : carbone, sable, fer, microplastiques... Une avancée majeure.


L’entreprise travaille également sur un dispositif médical basé sur l’application Live Pollen. L’objectif ? Permettre aux allergiques d’intégrer un parcours de soins préventif. « Aujourd’hui, il faut sept ans entre les premiers symptômes et la première consultation chez un allergologue. C’est trop long. Grâce à notre application, on peut détecter les périodes à risque et recommander des consultations précoces. »


À terme, Lify Air vise une expansion à l’international. Des projets sont en discussion avec plusieurs villes européennes et des entreprises aux États-Unis. « En France, on se heurte à beaucoup de lourdeurs administratives. Ailleurs, les marchés sont parfois plus réactifs. Nous irons là où nous pouvons réellement déployer notre technologie. »


Quand l’entrepreneuriat rejoint l’engagement politique

L’engagement de Jérôme Richard ne s’arrête pas à son entreprise. Élu local, il est également premier adjoint au maire de Saint Denis en Val en charge du développement durable, de l’économie locale et du patrimoine.


Un double engagement qu’il vit comme une continuité naturelle : « Une mairie, c’est comme une entreprise. Il y a des clients – les administrés –, des salariés – les agents municipaux –, et une nécessité d’innover pour améliorer les services. »


Dans ses fonctions, il se bat pour une écologie pragmatique, loin des postures idéologiques : « C’est paradoxal, mais on n’a jamais réussi à vendre notre solution à une ville écologiste. Certaines refusent sous prétexte que les capteurs consomment de l’électricité… Pourtant, notre technologie permettrait d’adapter les politiques publiques et de mieux protéger les populations. »


Si Lify Air est aujourd’hui en pleine croissance, son fondateur reste lucide sur les défis à venir. Entre résistances institutionnelles et développement à l’international, l’entreprise est à un tournant décisif. Mais une chose est sûre : l’innovation orléanaise n’a pas dit son dernier mot.

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