Défaillances d’entreprises : forte hausse dans le Centre-Val de Loire au 3ᵉ trimestre 2025
- La rédaction d'Orléans Capitale

- 23 oct.
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Les défaillances d’entreprises repartent nettement à la hausse dans la région Centre-Val de Loire, selon la dernière étude publiée par Allianz Trade. Cinq départements sur six enregistrent une progression à deux chiffres, dans un contexte national toujours marqué par une fragilité du tissu économique.

Au troisième trimestre 2025, la région Centre-Val de Loire a enregistré 518 défaillances d’entreprises, soit une hausse de +26% par rapport à la même période de 2024. Cette progression intervient après une augmentation plus modérée de +7% sur l’ensemble de l’année 2024, et fait suite à une année 2023 déjà marquée par un rebond spectaculaire (+36%).
Cinq départements en hausse, seul le Cher en recul
Cinq des six départements de la région sont concernés par une hausse à deux chiffres des défaillances d’entreprises sur la période : Eure-et-Loir (+49%), Indre (+30%), Loiret (+28%), Indre-et-Loire (+26%) et Loir-et-Cher (+23%).Seul le Cher se démarque avec une baisse de 13% des défaillances, après avoir été le seul département à enregistrer une hausse au premier semestre (+12%).
En volume, les départements les plus touchés sont le Loiret (136 cas), l’Indre-et-Loire (130) et l’Eure-et-Loir (116). Sur les neuf premiers mois de l’année, la tendance reste orientée à la hausse dans tous les départements : +9% dans l’Indre-et-Loire, +8% en Eure-et-Loir, +4% dans le Cher, +3% dans l’Indre, +2% dans le Loiret et +1% dans le Loir-et-Cher, soit +5% au total pour la région.
Les services, le commerce et la construction en première ligne
Sur les douze derniers mois, trois secteurs concentrent plus de la moitié des défaillances régionales : les services (34%), le commerce (21%), la construction (19%). L’hébergement-restauration arrive en quatrième position avec 14% des cas recensés. Ces secteurs restent les plus exposés à la dégradation du climat économique et à la pression sur la trésorerie des entreprises.
Une tendance nationale toujours à la hausse
Au niveau national, 14 438 défaillances ont été enregistrées au troisième trimestre 2025, soit +5% par rapport à 2024. Allianz Trade anticipe désormais au moins 67 500 défaillances d’entreprises sur l’ensemble de l’année, un niveau supérieur de 23% à la moyenne observée avant la pandémie (2016-2019). Malgré un léger ralentissement attendu en 2026 (-3%), le nombre de cas resterait durablement élevé, à 65 500 défaillances, avant une éventuelle stabilisation en 2027.
Selon Maxime Lemerle, responsable de la recherche défaillances chez Allianz Trade, « la tendance haussière devrait se poursuivre jusqu’à la fin de l’année, pour la quatrième année consécutive, dans un contexte de croissance économique molle et de politique monétaire toujours restrictive ».
Des risques étendus à toutes les tailles d’entreprises
Initialement concentrée sur les plus petites structures, la vague de défaillances s’étend désormais à toutes les tailles d’entreprises. Fin septembre 2025, les sociétés défaillantes représentaient un chiffre d’affaires cumulé de 33,2 milliards d’euros (soit +43% par rapport à la moyenne 2006-2024) et un passif fournisseurs de 6,6 milliards d’euros (+53%).
Tous les secteurs ou presque sont concernés, avec une progression notable dans les services aux particuliers (+13%), l’agriculture (+13%), les services aux entreprises (+10%) et le transport-entreposage (+9%). En revanche, le commerce de gros, la finance/immobilier et les industries extractives restent stables ou en léger recul.
Un effet domino à l’échelle mondiale
Les perspectives à l’international demeurent fragiles. Allianz Trade prévoit une hausse des défaillances mondiales de +6% en 2025 et +5% en 2026, liée notamment au ralentissement du commerce mondial et aux tensions sur les chaînes d’approvisionnement. Les entreprises françaises exportatrices sont ainsi exposées à un double risque : perturbations logistiques et impayés à l’étranger, ce qui pourrait amplifier les défaillances en cascade.








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