Emploi : 95% des salariés veulent davantage qu’un salaire
- La rédaction d'Orléans Capitale

- il y a 2 jours
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Alors que les entreprises se préparent à une nouvelle année de tensions sur le marché du travail, la rémunération ne suffit plus à attirer et fidéliser les talents. Selon le Guide des Salaires 2026 de Robert Half, 95% des salariés estiment qu’un ensemble d’avantages pertinents peut compenser un écart de salaire. Le package global devient un outil stratégique.

Les entreprises françaises révisent leur politique de rémunération pour s’adapter aux nouvelles attentes. Dans un contexte de débat sur la qualité de vie au travail et les congés payés, elles cherchent désormais à construire des offres intégrant salaire, flexibilité, protection sociale et développement professionnel. Ce “package gagnant” est perçu comme un marqueur de culture d’entreprise autant qu’un levier d’attractivité.
D’après Robert Half, les sociétés qui associent rémunération compétitive et bien-être au travail créent un cercle vertueux : elles attirent les meilleurs talents et renforcent leur fidélisation à long terme. Un enjeu clé alors que la concurrence entre employeurs s’intensifie sur fond de pénurie de profils qualifiés.
Des attentes fortes autour des congés et de la flexibilité
L’étude menée dans le cadre du Guide des Salaires 2026 révèle plusieurs écarts entre les souhaits des salariés et les pratiques des employeurs. Les congés payés supplémentaires restent un critère prioritaire pour 67% des salariés, mais ne sont proposés que par 53% des entreprises. À l’inverse, les programmes d’assurance et de retraite, mis en avant par 68% des employeurs, intéressent 57% des salariés.
En revanche, les primes de performance et l’organisation flexible du travail font l’objet d’un consensus : 76% des salariés attendent une prime annuelle, et 75% des employeurs en offrent une. La flexibilité atteint également un alignement parfait, citée par 69% des deux côtés.
Le bonus, un levier encore sous-exploité
Malgré cet équilibre sur certains avantages, les dispositifs de rémunération variable restent limités. Si 67% des salariés jugent les bonus essentiels, 20% perçoivent moins de 5% de leur revenu sous cette forme et 14% n’en bénéficient pas du tout. Ce constat est encore plus marqué chez les jeunes actifs, dont seuls 14% reçoivent une prime liée à la performance.
Pour Robert Half, renforcer la part variable et la transparence des critères de performance constitue un axe clé pour récompenser l’engagement et stimuler la motivation, notamment chez les nouvelles générations.
Selon les conclusions de l’étude, un package performant repose sur quatre piliers :
une rémunération fixe compétitive et transparente ;
des bonus équitables et motivants ;
des avantages liés à la flexibilité (congés supplémentaires, télétravail, horaires aménagés) ;
un soutien durable au développement professionnel via la formation et la protection sociale.
« Les avantages extralégaux ne sont plus de simples compléments de salaire. Ils deviennent un marqueur fort de la culture d’entreprise et un levier différenciant dans la compétition pour attirer les talents », résume Matthieu Imbert-Bouchard, directeur général de Robert Half France.
Source : réalisée entre mai et juin 2025 auprès de 1500 répondants (1000 salariés et 500 employeurs), l’enquête couvre les secteurs de la finance, des RH, du juridique, de l’informatique et de l’administration, avec un échantillon équilibré entre PME et grandes entreprises. Ses conclusions tracent les contours d’un marché du travail en mutation : en 2026, la rémunération seule ne fera plus la différence. Les entreprises capables de combiner salaire, flexibilité et épanouissement professionnel seront celles qui tireront leur épingle du jeu.








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